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Histoire de la PAC

Pourquoi avoir mis en place la PAC ?

A la sortie de la seconde guerre mondiale, l’Europe qui cherchait à se reconstruire et à remédier à sa dépendance alimentaire a créé la PAC. Les Etats fondateurs souhaitaient se doter d’une politique agricole commune pour augmenter la productivité du secteur, améliorer le revenu des agriculteurs et l’approvisionnement des consommateurs européens.
Elle est mise en œuvre en 1962.

Les principes fondateurs de la PAC

  • Un marché agricole unique dans lequel les produits agricoles peuvent circuler librement, sans droits de douane pour faciliter une convergence des règlementations et des prix agricoles
  • La préférence communautaire : grâce à une protection aux frontières, la production agricole européenne est privilégiée à celle des autres pays
  • La solidarité financière : les Etats contribuent à un budget commun en fonction de leurs richesses. Sa redistribution se fait en fonction des besoins indépendamment de la contribution de chaque Etat membre.

Les grandes périodes de la PAC

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1962 – 1992

A ses débuts, la PAC se compose principalement des organisations communes de marché (OCM) qui englobent un ensemble d’instruments destinés à orienter la production, à stabiliser les prix et à assurer une stabilité de l’offre de produits agricoles.
Il s’agit d’un ensemble d’outils qui garantit entre autres, un prix minimal de rachat au producteur. Quand les prix chutent, les instances communautaires achètent la production agricole à ce prix garanti. Elles se chargent ensuite de la revendre quand les prix augmentent, de la stocker (céréales), de la transformer (lait en beurre) voire même de la détruire (fruits et légumes).
Assurés de toujours vendre à un prix garanti, les agriculteurs européens sont donc incités à produire plus et à se moderniser. Les surfaces, les rendements et les revenus des agriculteurs augmentent. Les objectifs de la PAC des débuts sont atteints.

Dès les années 70, l’offre devient donc supérieure à la demande pour de nombreux produits. Par exemple, pour limiter l’offre en lait, l’UE met en place les quotas laitiers. Malgré tout, l’Europe a de plus en plus recours au stockage, ce qui lui coûte cher et quand elle exporte ses produits agricoles sur le marché mondial, elle les vend au prix mondial, inférieur au prix européen.
Elle est de plus, montrée du doigt par les pays tiers. Ils l’accusent de protectionnisme, ils estiment être soumis à une concurrence déloyale et être privés de l’accès au marché communautaire.

1992 – 2003

Il faut donc réformer la PAC. En 1992, les prix garantis aux agriculteurs sont diminués, cette baisse est compensée par une aide versée directement au producteur en fonction de sa surface et d’un rendement de référence. Pour limiter les stocks, les agriculteurs doivent aussi geler une partie de leur terre. Les dépenses de la PAC sont désormais mieux maitrisées et les négociations internationales peuvent reprendre (les accords de Marrakech sont signés en 1994 et mettent fin à l’Uruguay round).

En 1999, pour prévenir les excédents de production liés aux élargissements prévus, l’UE poursuit la diminution des prix garantis, et la compense encore par une augmentation des aides directes. Même liées à des rendements de référence, ces aides continuent à donner une incitation significative à la production et l’activité agricole est de plus en plus critiquée pour son impact négatif sur l’environnement.
C’est à cette époque que la notion de développement rural et l’idée d’un second pilier de la PAC émerge. Il s’agit d’un ensemble de mesures qui visent à promouvoir, en plus du rôle traditionnel de production de biens agricoles, d’autres fonctions comme la contribution à l’aménagement du territoire, l’entretien des paysages ou encore le maintien de la biodiversité.

2003 – 2013

En 2003, les aides compensatoires sont découplées de la production. Les agriculteurs ne touchent plus les aides en fonction de ce qu’ils produisent. La France choisit de calculer ces aides en fonction d’une référence historique : les aides touchées par les agriculteurs français dépendent de ce qu’ils produisaient dans les années 2000, 2001 et 2002, ce sont les DPU, Droit à Paiement Unique. Contrairement aux aides directes de la réforme de 1992, les DPU n’orientent donc plus les choix de production des agriculteurs puisque l’aide est la même quelle que soit la production.

2014 – 2020

Ce système a perduré jusqu’en 2014, où la dernière réforme de la PAC a mis fin aux DPU et aux références historiques désuètes. Les droits à paiement de base ont vu le jour. Ils sont versés pour tous les hectares admissibles de surface agricole utile et sont dotés d’un montant à l’hectare qui doit progressivement s’uniformiser à l’échelle d’une région à l’horizon 2019. Dans cette même optique de rendre la PAC plus équitable, les montants moyens des aides touchés dans les différents Etats-membres de l’UE tendent à se rapprocher. Les aides sont également plus ciblées que dans le passé sur les agriculteurs actifs et sont soumises à ce que l’on appelle le verdissement. Le paiement vert est conditionné pour tous les agriculteurs européens au respect d’un ensemble de pratiques dites bénéfiques pour l’environnement.

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Pour aller plus loin…

 

… sur la PAC de 1992

… à l’Agenda 2000 :

… sur la réforme de 2003 :

… sur le Bilan de santé de la PAC :

… sur la réforme de 2014 :

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